Agnès, mon initiatrice
À l’âge de 26 ans, Agnès a été ma première véritable expérience dans le monde du BDSM.
J’ai lu une annonce dans Contact International d’une soumise à la recherche d’un Maître. Je l’ai contactée en précisant que je n’avais aucune expérience, mais que je souhaitais découvrir les sensations que je sentais faire partie de moi. À ma grande surprise, elle m’a répondu et nous avons rapidement convenu d’une date de rencontre.
C’est avec une certaine anxiété mais aussi beaucoup d’excitation que je me suis rendu à ce premier rendez-vous fixé dans la région de Huy. Elle m’attendait déjà au point de rencontre. Ce n’était pas un top modèle, mais une petite femme mûre, dans la quarantaine, quelque peu enveloppée. Lors de ce premier rendez-vous, nous avons d’abord longuement discuté dans la voiture. Je lui ai expliqué les pensées qui me tourmentaient de plus en plus. Elle m’a raconté son parcours puis m’a proposé d’aller dans un hôtel qu’elle connaissait pour faire plus ample connaissance.
Une fois arrivés dans la chambre, elle a ouvert son grand sac et en a sorti différents accessoires (liens, martinets, godes…). Elle s’est entièrement déshabillée, s’est mise à genoux devant moi et m’a dit que je pouvais abuser d’elle… Surpris, je ne savais pas par où commencer !!! Elle m’a alors guidé en me montrant au fur et à mesure les accessoires à utiliser et comment les utiliser.
Après deux heures de jeux divers, nous avons rangé les accessoires et sommes sortis de l’hôtel pour aller boire un café. Là, nous avons fait un genre de bilan. Elle m’a expliqué qu’elle sentait que j’avais un certain potentiel même si je n’avais pas vraiment osé appuyer mes coups. Elle m’a proposé de nous revoir à Bruxelles.
Un samedi après-midi, après la fermeture de ma librairie que j’avais à l’époque, je lui ai fixé rendez-vous. Dans une pièce à l’arrière de la librairie, j’avais fixé des équerres au mur pour pouvoir l’attacher, j’avais aussi installé une caméra à sa demande pour filmer la séance. Elle m’avait également demandé de ne pas tenir compte de ses supplications, de ne jamais freiner mes gestes… une vraie masochiste.
N’étant pas encore vraiment imprégné des us et coutumes de ce milieu, je l’attendais dans une tenue des plus ordinaires. À 15h00, un taxi l’a déposée et elle est entrée dans la librairie vêtue d’une longue robe de bohémienne sous son manteau et avec un grand sac en bandoulière contenant tous les accessoires nécessaires (cravaches, pinces, bougies, mais aussi des aiguilles). Je l’ai invitée dans la cuisine à l’arrière du magasin pour qu’elle puisse se mettre à l’aise, boire un café, puis j’ai pris l’initiative de lui enlever sa robe, de lui bander les yeux et de la bâillonner avec des foulards… Je lui ai fait subir ce qui a été pour moi une première session d’une grande intensité… une révélation.
Nous nous sommes revus en tête-à-tête deux fois et une dernière fois en compagnie de Sylvie et de son Maître.
Par la suite, je n’ai pas poursuivi cette relation car l’extrême d’Agnès était pour moi à l’époque « too much ». Toutefois, je ne regrette rien de ces premiers pas car ils m’ont permis de découvrir différentes techniques qui ont constitué une base pour mon évolution future.